Sur les hippodromes, le bien-être équin est désormais une cause virale à défendre. Au-delà des enjeux hippiques, le monde de la course est avant tout une histoire de passionnés et d’amoureux du monde équestre.
Des journées de sensibilisation ont été menées auprès du grand public afin d’attirer l’attention et de revaloriser l’image de la filière hippique. Autrefois un sujet sociétal sensible, la Fédération Nationale des Courses Hippiques invite le public à prendre conscience des conditions dans lesquelles les athlètes évoluent au regard de leur entourage.
Ces dernières années, les causes animales sont largement défendues à travers le monde et sont au cœur des questionnements politisés. Le bien-être des animaux soulève des enjeux importants : depuis 2015, le Code Civil reconnaît que les animaux sont des êtres doués de sensibilité, ce qui exige de les traiter convenablement.
De ce fait, le mouvement Race and Care met en œuvre les meilleures conditions et les meilleurs traitements possibles pour les chevaux. Pour les athlètes, tout commence par une minutieuse préparation de leur l’environnement : nettoyage et désinfection des boxes, préparation de la piste… Sans oublier des magiciens tels que les maréchaux-ferrants, les ostéopathes et les masseurs qui ont des rôles indispensables aussi bien pour la santé mentale que physique des chevaux.
Le bien-être de l’animal est défini comme « l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal » -ANSES.
L’Institution des courses se préoccupe depuis longtemps du bien-être des chevaux de courses, principalement par l’imposition de règles sanitaires strictes et par la mise en œuvre d’une politique de lutte antidopage dissuasive.
Ces dernières années, un certain nombre d’actions complémentaires ont été mises en œuvre afin de renforcer le bien-être animal dans les courses hippiques. En partant des différents modèles de description du bien-être animal reconnus internationalement et en s’appuyant sur sa connaissance – tant professionnelle que scientifique – des besoins spécifiques des équidés, la filière Cheval a élaboré en 2016 la « Charte pour le bien-être équin ». Cette charte traduit les mesures les plus pertinentes en termes de bien-être animal, et s’applique à tous types d’équidés, d’élevage, de loisir, de sport, de travail, de trait et de course, quel que soit leur âge.
Pour en savoir plus sur la Charte, téléchargez le document mis à votre disposition.
Voici les 8 mesures auxquelles les signataires de la Charte se sont engagés :
MESURE 1 : veiller à établir une relation de confiance lors de la manipulation des chevaux
MESURE 2 : garantir un approvisionnement en eau et aliments suffisant
MESURE 3 : offrir aux chevaux un lieu de vie aménagé de manière à prevenir les risques de blessures et de maladies
Les chevaux de course sont des athlètes de valeur, tout est mis en œuvre pour leur offrir des conditions de vie qui préservent leur intégrité physique et leur santé.
MESURE 4 : structurer et aménager l’environnement de vie des chevaux de manière à leur permettre d’exprimer leurs comportements naturels
MESURE 5 : respecter le caractère grégaire des chevaux en favorisant les contacts sociaux positifs entre eux
Tous les chevaux de courses ont des interactions quotidiennes avec leurs congénères
MESURE 6 : définir collectivement les bonnes pratiques d’élevage, de détention et d’utilisation des chevaux dans l’objectif de limiter les risques sur leur santé
MESURE 7 : prévenir ou soulager la douleur
MESURE 8 : assurer les soins nécessaires, leur mort devant advenir dans des conditions décentes lorsqu’il n’existe pas de thérapie
Des structures existent pour accompagner les chevaux qui quittent les courses (chevaux n’ayant pas les qualités nécessaires pour courir en course, chevaux présentant des problèmes de santé, chevaux en fin de carrière)
Pour en savoir plus sur la Charte, téléchargez le document mis à votre disposition.
Pour mesurer le bien-être du cheval, il faut définir des indicateurs de ce bien-être de façon objective.
En pratique, on va donc mesurer :
LES AUTOCONTÔLES RÉALISABLES PAR LES SOCIO-PROFESSIONNELS
Les socio-professionnels sont sensibilisés à la prise en compte du bien-être équin tout au long de leur formation, notamment 2 jours minimum de formation sur l’hygiène et la santé du cheval, ainsi qu’un module d’adaptation professionnelle (MAP).
LES CONTRÔLES DU BIEN-ÊTRE EFFECTUÉS PAR DES VÉTÉRINAIRES DE LA FNCH À L’ÉCURIE
Les professionnels du secteur des courses hippiques ont l’occasion de faire un point sur le bien-être de leurs équidés, à l’élevage et à l’entraînement, à l’occasion des contrôles organisés par les vétérinaires missionnés par la FNCH en moyenne tous les deux ans.
Depuis 2019, les vétérinaires missionnés par la FNCH remplissent des grilles d’évaluation du bien-être du Cheval qui permettent de recueillir une série d’indicateurs sur le bien-être des chevaux contrôlés.
PERSPECTIVES
Le Laboratoire de recherche INRAE de Nouzilly a conçu une grille d’évaluation « Cheval Bien-être » comportant une trentaine d’indicateurs standardisés et un protocole permettant d’évaluer le bien-être d’un cheval.
Des échanges sont en cours avec ce même Laboratoire pour le lancement d’une thèse sur le bien-être des chevaux de courses. Ce travail permettrait d’approfondir les observations déjà réalisées à l’écurie et d’étendre l’analyse du bien-être du cheval de course aux phases de travail (entrainement, courses).
Pour la grille de contrôle, téléchargez le document mis à votre disposition.
LES ÉQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ DE L’HIPPODROME SONT EN CONSTANTE AMÉLIORATION
30 hippodromes ont cessé de courir au galop entre 2007 et 2019 car ils ne satisfaisaient plus aux exigences de sécurité toujours croissantes.
LES PISTES SONT ENTRETENUES AVEC LE PLUS GRAND SOIN TOUT AU LONG DE L’ANNEE
DES PARTENARIATS SCIENTIFIQUES SONT NOUES POUR AMÉLIORER LA COMPOSITION, L’ENTRETIEN ET L’UTILISATION DES PISTES
Lprojets de recherche Sequisol et Safetrack menés ces dernières années ont apporté des connaissances supplémentaires aux responsables de l’entretien des pistes, qui ont pris conscience de l’influence de la qualité des pistes sur l’apparition potentielle de lésions tendineuses ou ostéo-articulaires.
DES ÉQUIPEMENTS VÉTÉRINAIRES PERFORMANTS
Des vans ambulance mieux adaptés sont maintenant utilisés largement sur les hippodromes
Du matériel vétérinaire de pointe a été mis en place
LE LABEL ÉQUURE HIPPODROMES
Le label EquuRES est une démarche nationale de qualité environnementale et bien-être équin spécifiquement développée pour les entités de la filière équine. Il concerne tous les établissements équins français quelles que soient leur taille et leur activité.
Les hippodromes labellisés s’engagent à travailler sur de nombreux axes liés au bien-être et aux soins vétérinaires parmi lesquels :
Pour en savoir plus sur l’aménagement et équipement des hippodromes, téléchargez le document mis à votre disposition.
Les sociétés de courses françaises, France Galop et Le Trot, se préoccupent de longue date du bien-être équin à travers l’instauration de nombreuses règles au niveau du code des courses et des conditions générales qui visent à préserver la santé, la sécurité et le bien-être des chevaux.
LES COURSES FRANÇAISES SONT PARMI LES ACTIVITÉS ANIMALES LES MIEUX RÉGULÉES DU MONDE
FRANCE GALOP ET LE TROT SONT GARANTS DE LA RÉGULARITÉ DES COURSES HIPPIQUES EN FRANCE.
LES REGLES SUIVANTES ONT ETE INSCRITES DANS LE CODE DES COURSES ET LES CONDITIONS GENERALES POUR PROTEGER LE BIEN-ETRE ET LA SANTE DES PARTANTS
Pour en savoir plus sur le code des courses et conditions générales, téléchargez le document mis à votre disposition.
EN FRANCE, LA MÉDICATION DES CHEVAUX EST TRÈS STRICTEMENT CONTRÔLÉE EN COURSES, À L’ENTRAÎNEMENT, LORS DE PÉRIODES DE REPOS À L’ÉLEVAGE.
C’est un élément essentiel pour assurer une saine compétition et l’égalité des chances des concurrents, mais également pour préserver la santé et la sécurité du cheval de sa naissance jusqu’à la fin de sa carrière de course.
Les contrôles sont dons réalisés :
LA FILIÈRE DES COURSES A RÉALISÉ AU TOTAL PRÈS DE 22 287 PRÉLÈVEMENTS SUR LES CHEVAUX EN 2020
C’est plus du double de la somme des prélèvements effectués dans les autres disciplines sportives en France. Pour plus d’informations, veuillez télécharger la fiche PDF mis à votre disposition.
Lorsqu’un cas est positif, le dossier est transmis aux commissaires de France Galop ou du Trot qui décident des sanctions à prendre.
AU TOTAL, LA LUTTE ANTIDOPAGE A REPRÉSENTÉ EN 2020 UNE DÉPENSE ANNUELLE NETTE DE 9 MILLIONS D’EUROS POUR L’INSTITUTION DES COURSES FRANÇAISES.
Ce chiffre intègre les recettes générées par le Laboratoire des courses hippiques, qui analyse les prélèvements.
Pour en savoir plus sur les contrôles antidopage, téléchargez le document mis à votre disposition.
Les sociétés de Courses prennent au sérieux le devenir des chevaux qui quittent la compétition, conscientes que leur responsabilité vis-à-vis des chevaux s’étend aussi à leur vie après les courses.
De leur côté, les socio-professionnels sont de plus en plus conscients de l’intérêt de passer par des structures spécialisées pour offrir à leurs chevaux les meilleures chances de succès dans leur nouvelle vie ainsi qu’une protection administrative optimale.
Quels sont les chevaux concernés par la reconversion ?
Les procédures administratives
Dans tous les cas, lorsqu’un cheval quitte les courses, des démarches administratives doivent être mises en œuvre pour :
Pour en savoir sur la reconversion des chevaux de courses, téléchargez le document mis à votre disposition.
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